NieR : Automata nous conte l'histoire d'une dystopie régie par des armes puissantes connues en tant que formes de vie mécaniques.
La reconquête de la Terre.
Développé par PlatinumGames, NieR : Automata n'est pas la suite directe du précédent jeu de Cavia, sorti il y a près de sept ans sur PlayStation 3 et Xbox 360, mais prend toutefois place dans le même univers des milliers d'années plus tard. Dans un futur alternatif, l'humanité a été décimée par un envahisseur alien qui a déployé des milliers de robots tueurs sur la planète. Les survivants n'ont pas d'autres choix que de fuir et se réfugier sur la Lune. Les humains développent une armée de soldats androïdes afin de vaincre la horde mécanique, mais ne réussissent malheureusement qu’à ralentir leur avancée. Peu à peu la résistance s'organise, et un nouveau type d'unités est déployée dans la mêlée : le groupe d’intervention YoRHa. Créées pour le combat, ces machines sont envoyées sur Terre dans l’espoir qu’un jour cette guerre arrivera à son terme. Nous incarnons l'une d'entre elles, l'unité YoRHa 2B accompagnée de l'éclaireur 9S, à travers une vaste Terre laissée à l’abandon. Vous pourrez y obtenir une multitude de types d'armes, gagner des niveaux lors des combats, apprendre de nouvelles techniques de combat et personnaliser votre équipement, mais aussi utiliser des Auxiliaires de soutien pour vous assister sur le terrain (il est possible de leur donner des ordres directes et de les améliorer durant la progression).
Ce jeu d'action/aventure interroge sur la nature de la condition des machines. En effet, nous découvrons rapidement que ses androïdes ressentent les émotions, la peur, et même l'amour. Un postulat inhabituel pour un jeu d'action, même si le personnage principal, YoRHa 2B, reste très fidèle à la représentation de la femme dans les jeux vidéo, voire un brin stéréotypée. Le gameplay passe très facilement du beat'em all au shooter, en passant par des phases en vue aérienne ou de profil, de quoi rendre la campagne dynamique et intense. PlatinumGames oblige, NieR : Automata présente un système de combat évolué et percutant. Il est possible d’effectuer une série de combos en choisissant une arme différente dans chacune des mains de 2B, sachant que chacune d'entre elles pourra être amélioré grâce à des matériaux collectés dans la partie. Le fait de pouvoir contrôler son Pod (un petit robot armé qui vous accompagne) en même temps que de frapper les ennemis est vraiment original. Il vous offre l'accès à différentes attaques supplémentaires, par exemple un laser ou une bombe gravitationnelle. On ressent indéniablement la touche du studio japonais, tant l'habileté du joueur est mise à contribution surtout face aux boss. En esquivant une attaque, vous pourrez déclencher une contre-attaque dévastatrice.
Une réalisation séduisante ?
Malgré une direction artistique pleine de charme et d'assurance, NieR : Automata n'est clairement pas à la hauteur des standards actuels d'un point de vue technique. Le graphisme est assez terne et les décors s'avèrent parfois assez vides, cela étant nous évoluons dans un monde post-apocalyptique, l'animation tourne en 60fps constants, et les mouvements s'avèrent brillamment décomposés. Quant au character design, il aura certainement ses réfractaires, mais il ne manque pas d'audace. La jouabilité elle demeure assez classique, et se veut très accessible, puisqu'on passera la plupart de son temps à explorer un monde largement ouvert et à frapper tout ce qui bouge. Les angles de caméra ne sont pas toujours fixes, c'est-à-dire qu’il y a des batailles en vue de côté, aérienne, etc. Cette variété contribue à rechercher les quêtes annexes, certaines sympathiques (la découverte de ce qui s'est passé sur Terre pendant toutes ses années), d'autres très classiques et un peu plus rébarbatives (la collecte de ressources).
La bande originale du jeu, composée par Keiichi Okabe et Emi Evans est absolument sublime, voire enivrante. Les doublages sont quant à eux en anglais ... et en japonais. Quant à la durée de vie, elle assure environ vingt cinq heures de jeux, un bilan tout à fait satisfaisant pour le genre, sachant que plusieurs épilogues sont disponibles. On en dénombre pas moins de 26 (!), dont cinq à la fin de l'acte 3. Les 21 autres ressemblent à des plaisanteries et elles le sont, l'humour ayant une place très importante dans ce divertissement. Attention cependant, les sauvegardes ne sont pas automatiques et il faudra ne pas omettre ce détail avant de quitter la partie. PS4 oblige, il est bien sur possible de jouer sur PS Vita via la fonctionnalité Remote Play.
VERDICT
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NieR Automata est un jeu d'action/aventure doté d'une grande intelligence et présentant une prise en main très dynamique. Il s'agit d'une réelle surprise, tant le premier volet s'adressait à un public de niche. Le scénario est captivant, l'ambiance est très travaillée, à contrario la réalisation technique est en deçà des standards actuels, mais sa nature open world lui confère une bonne durée de vie et une grande variété des situations.