New York, les années 90. Jamie est un jeune commercial redoutable dont l’assurance - et le physique avantageux - sévissent aussi bien auprès des femmes que dans l’univers implacable de l’industrie pharmaceutique où, entre antidépresseurs et dopants sexuels, il parvient finalement à tout vendre. Mais il y a une personne qui semble insensible aux charmes de Jamie : Maggie. Une jeune femme très séduisante et furieusement indépendante qui, comme Jamie, fuit l’engagement émotionnel, mais pour des raisons très différentes. Elle est atteinte d’une maladie chronique et a décidé de vivre uniquement au jour le jour. Malgré eux, ce qui devait être une histoire sans lendemain va alors s’intensifier. Tous deux vont bientôt voir leurs principes respectifs malmenés et devenir accros à la plus puissante des drogues qui soit: l’amour.

Contrairement à ce que certains médias affirmaient, ce film n'a rien de vulgaire. Et pour une fois qu'un film américain grand public ose appeler un chat un chat, en matière de relations sexuelles, pourquoi vouloir être plus prude que le pape ? Ou faut-il que les européens aussi tombent dans l'hypocrisie des States. C'est assez bien équilibré, entre comédie rigolote, romance sexy, émotions, avec la sempiternelle morale US qui doit toujours être sauvée, bien évidemment. C'est même touchant par moment. La petite transposition au début des années quatre-vingt dix est pas mal réalisée (pas de portables, ni d'internet mais des bipeurs). Le passé proche du film nous rappelle combien les nouvelles technologies récentes ont profondément modifié nos relations sociales en à peine quelques années. On y notera également l'apparition du viagra pour Mister Gyllenhaal, qui se retrouve un peu "mou", et un casting globalement efficace, surtout Miss Hathaway bien sûr.