Résumé : Noémie a 18 ans quand elle tombe malade du cancer. Étudiante en arts aussi brillante que drôle, elle brûlait la vie par les deux bouts, avec joie et gourmandise... jusqu'à ce que son corps lui renvoie tout dans les dents. Un combat s'engage alors entre elle et son cancer - avec pour décor, Beyrouth, sa folie, son multiculturalisme, son caractère inimitable. De l'importance du poil de nez est un projet autobiographique unique, fourmillant de joie et d'émotion. Portrait à vif de la jeunesse libanaise, mais aussi étonnante comédie de mœurs superposant quatre générations de femmes, c'est un objet narratif inclassable... et une merveille graphique. Des planches foisonnantes au crayon de couleur, à chaque page plus inventives et hypnotiques !

«À l’époque, j’avais 20 ans. Étudiante en illustration, je remplissais mon temps libre en obéissant à ma nature d’animal social. Sortir, boire, profiter de chaque instant. Au milieu de mon projet de licence, des démangeaisons se sont emparés de mon corps… De tout mon corps ! » Quand on a 20 ans, l’insouciance est encore présente, nuits blanches, sorties sont de la partie aussi ! Mais la vie parfois décide de stopper les choses et pour Noémie, c’est avec ce petit crabe à l’appétit féroce qui ronge.  Un sujet pas facile, cependant dans ce journal de bord sur la maladie, Noémie ne laisse pas l’exclusivité à son cancer. Ce dernier doit composer dans une société libanaise avec sa famille présente et bienveillante, ses amis et un petit ami tout neuf qui pourtant ne fuit pas. Tous différents, encore plus devant la maladie, Noémie montre une certaine sérénité stupéfiante qui évoluera au fil des examens, des traitements et de la transformation physique. Un trait fin et réaliste, tout en crayon de couleur, qui offre un réel plaisir pour les yeux. Une explosion de tons vifs et sublimes , comme en opposition à la maladie.