Franklin Starlight pleure la perte de l'homme qui l'a élevé, vivant une vie tranquille dans sa ferme avec son ami et ouvrier agricole, Roth. Starlight se trouve également être un photographe talentueux, son approche respectueuse de la faune lui donnant la capacité unique de capturer des animaux dans des moments intimes. Pendant ce temps, une histoire de survie et d'évasion se déroule : Emmy, une femme dans une relation abusive, parvient à s'échapper avec sa fille et le couple en fuite. Sans argent et sans plan, le seul objectif est de créer une distance entre eux et l'agresseur d'Emmy. Quand Emmy se retrouve en difficulté, une suggestion unique d'un travailleur social rapproche Starlight et Emmy. Alors qu'Emmy entre dans la vie à la ferme, une relation tendre avec Starlight se développe. Alors que la menace de l'agresseur d'Emmy pour les retrouver se profile, le lien entre Emmy et Starlight est une force puissante et on ne peut que s'enraciner pour leur bonheur et leur sécurité.

Franck a toujours vécu aux côtés de Red, au contact de la nature et des bêtes, une vie laborieuse et frugale mais touchant à l'essentiel. Puis vient le jour où son passé l'appelle, le jour où il lui faut quitter ce confort simple pour retrouver son père. Cet homme, trop longtemps absent, incapable d'affection, inconstant, en proie à ses démons, a besoin de son fils pour accomplir l'ultime et symbolique geste afin de trouver la quiétude. Ce voyage sera éprouvant, les éléments à l'image des sentiments vont les malmener, les révélations seront des déflagrations et la relation entre les deux hommes, ces inconnus liés par le sang, fébrile.  Ce récit bouleversant sur la filiation, les secrets de famille, les blessures trop mal enfouies et dévastatrices, nous entraîne au plus profond de l'intime par un jeu de flash-back dont l'intensité va crescendo. Pour exacerber ce flot d'émotions, une nature sauvage et le climat hostile s'invitent dans les pages ; et pour atténuer la violence, les couleurs directes délicates, la luminosité, les silhouettes simplement entraperçues ou encore le sfumato du dessin nous enveloppent d'une douceur salvatrice.